La gamme des fonds d’investissement proposée par les gestionnaires français aux investisseurs a fait l’objet d’une refonte globale en 2013.
1. Définitions
Les OPC (organismes de placement collectif) sont des sociétés financières qui utilisent les capitaux collectés auprès du public pour acquérir des valeurs mobilières. En contrepartie des sommes versées dans un OPC, l’investisseur acquiert des titres (actions ou parts) qui représentent sa quote-part dans l’actif de l’OPC. Ce type d’investissements permet de :
détenir en commun avec d’autres investisseurs un portefeuille de valeurs mobilières plus diversifié qu’en cas de détention en direct et individuelle,
et réduire ainsi les risques de perte.
Constituent des OPC :
les OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières), dont l’appellation est strictement réservée aux OPCVM coordonnés à vocation générale relevant de la directive européenne OPCVM IV, c’est-à-dire ayant obtenu un passeport européen de commercialisation leur permettant d’être librement commercialisés dans l’ensemble des États membres de l’Union européenne. Ce terme désigne :
soit une SICAV (société d’investissement à capital variable), société anonyme ou par actions simplifiées gérée par une société de gestion agréée, indépendante ou filiale d’une banque, d’une compagnie d’assurance, etc., qui émet des actions : l’investisseur devient donc actionnaire ;
soit un FCP (fonds commun de placement), copropriété de valeurs mobilières gérée par une société de gestion, qui émet des parts : l’investisseur devient donc membre de la copropriété, mais ne dispose pas des droits liés à la qualité d’actionnaire ;
et les FIA (fonds d’investissement alternatifs), placés sous le contrôle de l’AMF, mais dont le processus de commercialisation est spécifique :
fonds ouverts aux investisseurs non professionnels : fonds d’investissement à vocation générale, FCPR, FCPI, FIP, notamment,
Elle s’obtient en divisant la valeur du portefeuille (publiée régulièrement et fonction du cours des valeurs détenues) par le nombre de titres en circulation.
OPCVM actions (françaises, zone euro, Union européenne, internationales)
Investis à hauteur de 60 % au moins sur 1 ou plusieurs marchés d’actions.
OPCVM obligations et autres titres de créances (euros, internationaux)
Investis sur 1 ou plusieurs marchés de taux.
OPCVM court terme monétaires et monétaires (euros ou à vocation internationale) (1)
Affichant une référence à un taux monétaire (Eonia, Euribor).
OPCVM fonds à formule
Dont la performance repose sur l’application d’une formule de calcul prédéfinie par rapport à l’évolution de l’actif sous-jacent (indices, paniers d’actions ou d’indices, etc.).
OPCVM diversifiés
Investis en même temps sur différents types d’actifs (actions, taux, etc.).
(1) Les OPCVM monétaires sont présumés satisfaire à quatre critères d’éligibilité au classement en “équivalent de trésorerie” : à court terme, très liquides, facilement convertibles en un montant connu de trésorerie, soumis à un risque négligeable de changement de valeur.
Certains OPCVM ont un statut particulier :
OPCVM à compartiments multiples, divisés en compartiments, chaque compartiment étant investi dans une catégorie spécifique de valeurs (dollar, actions, etc.) : OPCVM de droit luxembourgeois, pour la plupart ;
OPCVM nourriciers, dont l’actif est investi totalement dans un seul autre OPCVM appelé “maître”. L’OPCVM maître peut regrouper plusieurs nourriciers.
On distingue également :
les OPCVM de distribution (qui versent aux porteurs les intérêts produits par les titres en portefeuille, sous forme de dividendes),
les OPCVM de capitalisation (qui réinvestissent au sein de leur portefeuille les intérêts produits par les titres qui le composent),
les OPCVM de distribution et/ou capitalisation (la décision de distribuer ou capitaliser étant prise chaque année).
De façon générale, les règles de classification des OPCVM s’appliquent également aux FIA.
Parmi les principaux FIA ouverts aux investisseurs non professionnels, on distingue :
les fonds d’investissement à vocation générale,
et certains FCP agréés, spécifiquement liés à la notion de capital-risque.
FCP à risques (FCPR)
Dont l’actif est constitué pour 50 % au moins de titres de sociétés non cotés (1) et donc destinés aux investisseurs “avertis” (profil de risque élevé).
(1) Mais pouvant comprendre, dans la limite des 20 % des titres de sociétés cotés sur un marché réglementé dont la capitalisation boursière n’excède pas 150 millions d’ €.
Dont l’actif est constitué pour au moins 70 % de titres de PME de moins de 10 ans (sauf dérogation en cas d’investissement important), non admis à la négociation sur un marché réglementé ou cotés sur Enternext, jugées innovantes en raison de leurs dépenses de recherche ou justifiant de la création de produits, procédés ou techniques innovants (2).
Comme pour les FCPI, étant visées les sociétés de moins de 7 ans exerçant principalement leur activité dans une même zone géographique choisie par le fonds (2).
(1) Types particuliers de FCPR.
(2) Pour les fonds agréés depuis 2016.
On appelle fonds de fonds alternatifs les FIA investis dans d’autres OPC mettant en œuvre des stratégies alternatives (gestion décorrélée des indices de marché).