Contrat d’assurance-vie

Contrat par lequel un assureur s’oblige envers une personne (le souscripteur), moyennant paiement d’un prix (la ou les primes), à verser un capital ou une rente en cas de vie et/ou de décès d’une personne (l’assuré), au profit du souscripteur ou d’un tiers (le bénéficiaire).

1. Parties au contrat

Assureur

    Personne morale, qui :

  • couvre le risque,
  • perçoit le prix correspondant,
  • et s’engage à verser les prestations garanties si le risque se réalise.

Souscripteur (ou contractant) (1)

    Personne physique ou morale, qui :

  • prend l’initiative de souscrire le contrat,
  • s’engage à s’acquitter des primes,
  • désigne assuré et bénéficiaire (2) ,
  • et peut, en cours de contrat et sous certaines conditions, changer de bénéficiaire (mais non d’assuré), procéder à un rachat ou demander des avances (2) .

(1) Souscription, rachat, désignation ou substitution de bénéficiaire par un majeur sous tutelle ou curatelle valables sous réserve de l’accord du juge des tutelles (ou du conseil de famille).

(2) Prérogatives dévolues à l’adhérent en assurance collective ou de groupe.

Assuré

Personne physique sur la tête de qui repose le risque vie ou décès (1) .

(1) Consentement obligatoire si le contrat comporte une garantie décès et lorsque souscripteur et assuré sont 2 personnes distinctes.

Bénéficiaire

Personne physique ou morale désignée par le souscripteur pour percevoir les prestations garanties.

Remarque

    Les qualités de souscripteur, assuré et/ou bénéficiaire peuvent, le cas échéant, être cumulées par une seule et même personne :

  • généralement, en cas de vie, le souscripteur est également assuré et bénéficiaire,
  • bien évidemment, en cas de décès, l’assuré ne peut pas être bénéficiaire.
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2. Souscription du contrat d’assurance-vie et prise d’effet
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3. Souscription conjointe

Il y a souscription conjointe (ou “coadhésion”) lorsqu’un contrat d’assurance-vie est souscrit par plusieurs souscripteurs.

Remarque

Certains assureurs n’autorisent la souscription conjointe qu’entre époux mariés sous le régime de la communauté universelle avec clause d’attribution intégrale. Dans un contrat décès, il est souvent prévu que le dénouement interviendra au 2e décès : en ce cas, le contrat se poursuit au profit du cosouscripteur survivant, qui dispose seul de tous les droits attachés à la valeur acquise du contrat.

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4. Renonciation au contrat

Le souscripteur dispose d’un délai de 30 jours calendaires révolus à compter du moment où il est informé que le contrat est conclu pour y renoncer. En cas de défaut d’information préalablement à la conclusion du contrat, ce délai est prorogé jusqu’au 30e jour suivant la remise des documents manquants, dans la limite de 8 ans à compter du jour où le souscripteur, de bonne foi désormais, est informé que le contrat est conclu.

Dans le cadre des contrats euro-croissance , un droit de rétablissement de la situation antérieure du contrat est par ailleurs accordé au souscripteur qui souhaite revenir sur sa décision de conversion d’un support en euros pour acquérir des engagements donnant lieu à constitution d’une provision de diversification.

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5. Primes et paiement
Remarque

La prise en compte du sexe de l’assuré pour déterminer le montant des primes et prestations d’assurance est désormais interdite. L’égalité de traitement entre hommes et femmes s’applique aux seuls nouveaux contrats conclus ou prorogés depuis le 21.12.2012.

Prime totale = prime pure + frais (1)

(1) Frais de souscription et de gestion.

Modalités de versement

Prime unique (1) : paiement en une fois, au moment de la souscription, avec possibilité de prévoir une faculté de versements exceptionnels.

Versements programmés : paiements fractionnés réguliers (mensuels, trimestriels, semestriels, annuels) (2) , avec possibilité de prévoir une faculté de versements exceptionnels.

Versements libres : paiement en plusieurs fois, selon une périodicité et des montants librement choisis par le souscripteur, sous réserve, généralement, d’un montant minimal.

(1) Fréquente pour les contrats en cas de décès.

(2) À ne pas confondre avec les moyens de paiement (prélèvement automatique, par exemple).

Moyens de paiement

Possible en espèces dans une certaine limite par an et par contrat. Au-delà, par chèque, virement, carte bancaire, prélèvement automatique.

Remarque

En principe, le paiement des primes incombe au souscripteur. Mais toute personne intéressée peut se substituer à lui pour les payer (exemple : en cas de décès du souscripteur en cours de contrat).

En cas de non-paiement, l’assureur envoie au souscripteur, passé 10 jours à compter de l’échéance de la prime, une lettre recommandée l’informant des conséquences du défaut de paiement de la prime dans les 40 jours.

Jour J : date d’échéance

Non-paiement de la prime

Jour J + 10

Mise en demeure

Jour J + 50

    Le non-paiement de la prime entraîne :

  • la réduction du contrat (1) ,
  • ou sa résiliation pure et simple.

(1) Poursuite du contrat, mais avec une diminution des prestations garanties. Certains contrats ne comportent cependant pas de réduction : assurances temporaires en cas de décès et rentes viagères immédiates ou en cours de service.

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6. Exclusions de garantie
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7. Versement des prestations

Après le décès de l’assuré ou au terme prévu au contrat, l’assureur doit verser les prestations garanties au bénéficiaire dans un délai de 1 mois à compter de la réception des pièces nécessaires au paiement. Au-delà, le capital non versé produit intérêts au double du taux légal durant 2 mois, puis au triple, depuis 2016.

Remarque

Les nouveaux contrats décès rachetables doivent prévoir les modalités de revalorisation du capital garanti au plus tard à compter du 1er anniversaire du décès de l’assuré et jusqu’à réception des pièces nécessaires au paiement. Depuis 2016, ce mécanisme est étendu aux contrats non rachetables dont les bénéficiaires sont des personnes physiques et doit s’appliquer dès le décès de l’assuré.

Le capital en euros garanti en cas de décès produit de plein droit intérêt dès la date du décès de l’assuré. Pour les engagements exprimés en unités de compte et ceux de type euro-croissance, la revalorisation intervient à compter de la date à laquelle la valeur en euros du capital garanti a été arrêtée.

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