Obligations

1. "L’essentiel en un clin d’œil"

“Qu’est-ce que c’est ? ” En achetant des obligations, vous prêtez de l’argent à une société, à l’État ou une autre collectivité publique, pour une durée moyenne comprise entre 7 et 15 ans.

Chaque obligation vous confère un droit “de créance” (et non de propriété, contrairement aux actions) : droit au remboursement et droit à rémunération, selon des modalités qui diffèrent d’un emprunt obligataire à l’autre. Il en existe une grande variété et chaque catégorie comporte elle-même de très nombreuses variantes.

“À quoi cela sert-il ? ” Les obligations à taux fixe sont les plus nombreuses à la cote. En les conservant jusqu’à l’échéance, dans 6 ans par exemple, vous encaisserez à intervalles réguliers des intérêts (sachant que le taux d’intérêt annuel reste inchangé) et percevrez à terme, lors du remboursement, un capital connu d’avance et fixe. Vous êtes, bien évidemment, libre de revendre vos obligations avant l’échéance.

Les obligations à taux variable offrent pour leur part une rémunération qui évolue au cours des années en fonction d’un taux de référence. De façon générale, leur cours varie peu et le capital investi bénéficie d’une meilleure protection contre le risque de taux.

“Dans quel contexte peut-on ou doit-on l’utiliser ? ” De fait, vous pouvez acheter des obligations “nouvelles” lors de leur émission, ou des obligations “anciennes” en Bourse où elles sont cotées. La rentabilité de votre placement ne sera pas la même.

S’agissant d’obligations à taux fixe, notamment, quand les taux d’intérêt s’élèvent, les cours des obligations anciennes baissent. Et quand les taux baissent, les cours montent. Les cours des obligations anciennes sont d’ailleurs d’autant plus sensibles aux variations des taux d’intérêt que leur date d’échéance ou de remboursement est éloignée.

“Quels en sont les avantages ? ” En règle générale, les obligations ont vocation à distribuer des revenus réguliers. Or, le marché obligataire offre de bonnes opportunités à tous ceux qui souhaitent régulariser leurs rentrées d’argent ou compléter leur retraite, par exemple.

“Y a-t-il des précautions d’emploi ? ” En pratique, vous ne serez concerné que par les obligations émises par les sociétés importantes et l’État. Seule la faillite de ces derniers peut réduire à néant le capital prêté et les revenus escomptés, ce risque est donc faible.

Vous vous heurterez à d’autres inconnues et difficultés : évolution des taux d’intérêt, risque d’inflation, risque de remboursement anticipé si le contrat prévoit cette possibilité, et parfois, complexité des mécanismes.

“Combien ça coûte ? ” Les obligations nouvelles, souscrites à l’émission, se caractérisent par l’absence de frais. La rentabilité des autres obligations est grevée de frais d’achat et de vente.

Les intérêts perçus supportent l’impôt. Ils sont maintenant soumis par principe au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Vous pouvez toutefois toujours opter pour un prélèvement libératoire forfaitaire, au taux de 24 %, si l’ensemble des intérêts perçus au cours d’une année d’imposition n’excède pas 2 000 €.

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2. Un exemple d’utilisation

En tant qu’investisseur de bon sens, vous préférerez toujours gagner 10 € que 5,50 €, ou 3,30 € que 2 €, etc. Appliquée aux obligations, cette règle signifie qu’entre un emprunt à 15 % et un emprunt à 10 % , vous serez toujours, de prime abord, tenté de choisir le premier. Encore faut-il en percevoir les conséquences pratiques.

Admettons que vous achetiez des obligations au taux de 10 %, lors de leur émission. Peu de temps après, les taux d’intérêt ayant augmenté, on vous propose des obligations à 15 %. Dès lors, vous allez non seulement être tenté d’investir l’argent frais dont vous disposez dans ce nouvel emprunt, mais il va vous falloir revendre vos obligations à 10 % pour acheter de nouveaux titres.

Vous ne serez pas le seul.

Les titres à 10 % vont donc baisser parce que leurs propriétaires (dont vous-même) accepteront de consentir un “rabais” pour s’en débarrasser.

Il existe cependant un frein à la baisse. Tous ceux qui achèteront une obligation à 10 % à un prix “déprimé” sont en effet assurés de réaliser une plus-value à terme. Car toute obligation doit être remboursée à un certain prix et ce prix devra être respecté par l’emprunteur quoi qu’il advienne.

Si donc une obligation à 10 % , qui sera remboursée 100 € à l’échéance, ne coûte que 85,70 €, son porteur peut en attendre une plus-value de 14,30 €.

L’emprunt à 10 % va donc cesser de baisser dès qu’il atteindra le cours auquel, compte tenu de la plus-value potentielle, il “rendra” lui aussi 15 %.

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3. Les 5 points à retenir
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