Fonds d’investissement spécifiques : FCPR, FCPI et FIP

1. "L’essentiel en un clin d’œil"

“Qu’est-ce que c’est ? ” Les FCPR (fonds communs de placement à risques), ainsi que les FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation) et les FIP (fonds d’investissement de proximité) qui sont une catégorie de FCPR, sont des fonds d’épargne spécifiquement conçus pour vous inciter à investir dans des sociétés non cotées : entreprises venant de se créer et ayant besoin de fonds propres, ou encore sociétés innovantes et exerçant leur activité dans des secteurs d’avant-garde, à fort potentiel de croissance.

“À quoi cela sert-il ? ” En souscrivant des parts de FCPR, de FCPI ou de FIP, vous réalisez indirectement une opération de “capital-risque”.

Ce type d’investissement peut aboutir – et c’est évidemment votre objectif – à une réussite majeure : faire du profit, autrement dit recueillir bien plus que votre mise initiale grâce des taux de rendement à particulièrement importants, bref vous enrichir. Il n’en reste pas moins, comme son nom l’indique, un placement à risque et il est généralement déconseillé d’investir plus de 10 % de votre portefeuille dans ce secteur.

“Dans quel contexte peut-on ou doit-on l’utiliser ? ” Les parts acquises auprès de votre intermédiaire financier sont susceptibles de produire une certaine richesse. Mais à moyen terme, ce n’est ni l’espérance d’un revenu régulier ni un souci de liquidité qui vous incitera à effectuer ce type d’investissement.

Pour bénéficier d’une fiscalité particulièrement attractive, vous allez en effet vous engager à conserver vos parts pendant les 5 années à venir ; en outre, les produits (sommes ou valeurs) qui y sont attachés seront immédiatement réinvestis dans le fonds, donc indisponibles.

“Quels en sont les avantages ? ” Votre investissement va vous conférer des droits différents sur l’actif net ou sur les produits du fonds : en la matière, il convient de lire attentivement le règlement du fonds. Mais qui plus est, cet investissement s’accompagne de réels avantages fiscaux : exonération des produits et plus-values, voire réduction d’impôt sur le revenu dans le cadre des FCPI ou des FIP au titre des versements effectués (à condition toutefois de conserver ses parts pendant au moins 5 ans à compter de la souscription), à laquelle s’ajoute une réduction d’ISF.

“Y a-t-il des précautions d’emploi ? ” Dans la pratique, un FCPR va inscrire à son tableau diverses opérations, les unes heureuses, les autres malheureuses. Réussite ou échec dépendront de la proportion entre les premières et les secondes. Vous prendrez un risque bien réel et plus important que dans le cadre d’un investissement classique dans une société. Ce risque peut s’avérer payant et vous pouvez gagner beaucoup d’argent. Le résultat peut également être médiocre et vous pouvez perdre tout ou partie de ce que vous avez investi.

Traditionnellement, les FCPR sont donc plutôt destinés à une clientèle avertie, disposant d’une couverture financière importante, parfaitement à même d’en apprécier les modalités de fonctionnement et d’en mesurer les risques.

“Combien ça coûte ? ” Des frais d’entrée et de gestion dont le montant (exprimé en %) varie d’un établissement à l’autre et auxquels s’ajoute, le plus souvent, un droit de sortie anticipée.

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2. Un exemple d’utilisation

Après mûres réflexions, vous avez décidé de souscrire en 2016 des parts de FCPI pour quelques centaines d’euros. Il s’agit somme toute d’un premier essai. Mais vous espérez bien qu’il s’agira d’un coup de maître. Dans ce but, vous avez sélectionné un fonds relativement récent, spécialisé en valeurs technologiques. Les perspectives vous semblent séduisantes.

Vous êtes pleinement conscient d’opter pour un certain niveau de risque, mais vous estimez ce risque “mesurable” et acceptez de vous engager pour une période de 5 ans. Et nul n’étant tenu de payer plus d’impôt qu’il ne doit, vous allez bénéficier d’avantages fiscaux non négligeables : à savoir, notamment, une réduction d’impôt de 1 350 € au titre des 7 500 € que vous aurez versés.

Mais compte tenu des aléas de la vie quotidienne, rien ne peut actuellement certifier que vous respecterez votre engagement de conservation des parts.

Or, vous connaissez les sanctions encourues en cas de manquement à cette obligation de conservation. Ainsi, si vous revendez vos parts avant expiration du délai de 5 ans, vous devrez rembourser la réduction d’impôt préalablement obtenue. Vous serez également imposable sur la plus-value éventuelle que vous réaliserez dès le 1er euro.

Vous maintenez votre décision d’investir, estimant avoir pleinement mesuré le pour et le contre de votre opération. Selon vos calculs, le pour l’emporte. Reste à savoir si vos chances de hausse seront effectivement supérieures à vos risques de baisse.

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3. Les 5 points à retenir
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